L’émergence du ‘Contract Management’ dans le domaine de la construction

27 juin 2016.Albert Schot.0 Likes.0 Comments

Depuis un an, j’ai vu circuler 3 annonces d’emplois dans le Contract Management. Dans une entreprise en conseils informatiques, dans l’aviation et dans la construction. Et cette dernière a attiré plus particulièrement mon attention.

Pourquoi ?

Avant de répondre, je voudrais faire le point sur le métier du ‘Contract Manager’ (CM).

Petite rétrospective de la profession du Contract Management

Elle a commencé il y a un peu plus de 20 ans, dans les pays anglo-saxons. Elle répond à un besoin du marché. En effet, traditionnellement, c’est un juriste qui écrit les contrats et un administratif qui les gère. Mais, devant l’augmentation de la complexité des affaires, les domaines comme le business du pétrole, l’ingénierie de pointe, le gouvernement, l’informatique, il fallait apporter une réponse aux besoins de compétences transversales.

Le Contrat Manager est né. Il a des connaissances tant dans le métier de base, le droit des contrats, les finances, les processus, les audits, la gestion des risques, des projets et des conflits ; il est rompu à la négociation, à la communication, au travail d’équipe, à la gestion du stress ; et il est analytique, orienté solution et stratégie d’entreprise. Son rôle est de soutenir les affaires, d’éliminer les risques, d’augmenter le profit et le chiffre d’affaire et finalement, d’assurer la collaboration entre les partenaires impliqués. C’est le bras droit du directeur de projet et le conseiller de la direction générale.

Aujourd’hui, le CM est fréquent aux États-Unis, UK, Pays-Bas et Scandinavie. Mais, il ne fait que commencer en France. Et en Suisse Romande, Schot Sarl est la première entreprise active dans ce domaine.

Dans le domaine de la construction comme dans le fonctionnariat, il était quasiment absent, … jusqu’à maintenant.

Voilà pourquoi cette annonce d’emploi m’interpelle !

Évolution du Contract Management dans le domaine de la construction

Mon analyse est que dans un premier temps, l’entreprise qui met en place du Contract Management va pouvoir :

  1. Éviter des pertes en évitant des conflits,
  2. Améliorer ses marges en gérant mieux ses risques et
  3. Augmenter son chiffre d’affaire par des changements contractuels.

Forcément, la concurrence va promptement lui emboiter le pas : engagement (ou formation) de ses propres CMs.

Par la suite, en réaction, les marchés publics seront contraints de mettre des CM en face de leurs fournisseurs, afin de mieux protéger les deniers publics.

Au début, les prix de la construction vont augmenter légèrement (probablement 2-5%). Ensuite, les projets deviendront plus compliqués à gérer et les tensions entre partenaires plus fortes.

Alors, une maturité s’installera. Les contrats seront mieux rédigés et gérés. Et, les CM pourront enfin se centrer sur leur vraie valeur ajoutée : la collaboration accrue entre les partenaires contractuels.

Au lieu de se battre pour obtenir le maximum de l’autre, ils mettront leurs efforts en commun pour une réussite collaborative des projets. Dès lors, cette productivité collaborative va probablement faire baisser les prix (2-4%), sans que les marges d’entreprises s’affaissent. Tout le marché de la construction en profitera.

Plusieurs le disent :

le job de Contract Manager est promis à un bel avenir.

Pour ma part, j’en suis convaincu.

 

Évidemment, pour les entreprises qui veulent assurer leur futur, c’est aujourd’hui qu’il faut mettre en place une stratégie de Contract Management. Demain, la concurrence aura déjà pris de l’avance.

Albert Schot, le 26 juin 2016.

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